Philippe Boby de la Chapelle
Ecrivain(s)
Résumé
Philippe de la Chapelle analyse les représentations du mythe paradisiaque qui abondent dans l’histoire de l’art en général et dans celle de la peinture en particulier.
Persuadé que ce souvenir immémorial se transmet de génération en génération depuis l’origine des temps, il mène une enquête, explore, fouille cet aspect de notre « inconscient collectif », en examinant les créations de tous ces peintres qui, tous dans leur contexte culturel propre, en ont livré des interprétations aussi nombreuses que variées.
Il observe d’abord que nombre de ces peintres, pénétrés d’un enseignement religieux culpabilisant, par conséquent persuadés d’une faute originelle, sont dominés par l’idée de la perte irrémédiable
du Paradis, de la transgression fatale, de la séparation.
Mais, convaincu par ailleurs que chacun garde au fond de soi des réminiscences d’une harmonie immémoriale, il a également rassemblé les œuvres témoignant de l’harmonie, de la félicité, du bonheur du paradis retrouvé, parmi lesquelles celles des impressionnistes – dans la proximité desquels il a eu le privilège de vivre – occupent la place de choix.
Il a mis en évidence les évolutions qui dès la Renaissance et plus encore à l’époque moderne ont révélé de multiples expressions de cette quête du Bonheur de vivre, chère à Matisse, ou de l’Âge d’or imaginé par Maurice Denis…
Le riche parcours personnel de Philippe de la Chapelle explique son approche originale du thème qui déborde la seule critique artistique pour mettre en évidence une quête plus largement philosophique dont il témoigne à travers son analyse du très large choix d’œuvres qu’il nous commente.