Maria Helena Vieira da Silva

 

Peintre d'origine portugaise, Maria Helena Vieira Da Silva est née à Lisbonne en 1908 et décédée à Paris en 1992.

Elle a reçu d'une famille bourgeoise libérale une éducation complète, principalement tournée vers les arts, peinture et musique.
Mais elle n'a pas eu d'enfance. "Ni poupées ni copines", confirme Jean-François Jaeger qui fut durant près d'un demi-siècle son marchand, avant d'être l'un de ses exécuteurs testamentaires. Autour d'elle, les adultes lui disaient : "On n'a pas le droit de s'ennuyer. Quand on s'ennuie c'est qu'on ne fait pas de piano, qu'on ne peint pas, qu'on ne réfléchit pas, qu'on ne regarde pas la nature". Elle pensait avoir deux cents ans, ce qui correspond, en gros, au tremblement de terre de Lisbonne."

Une jeunesse pesante. D'où ces signes que ses proches identifient comme des symboles de fuite : échelles, perspectives métamorphosant des pièces en couleurs, portes entrouvertes.
Sa première échappée la conduit à Paris, en 1928, elle a vingt ans.
Elle y rencontre le peintre hongrois Arpad Szenes, qui deviendra son mari.
Elle fréquente les académies d'art, tâtant d'abord la sculpture chez Bourdelle puis Despiau. Une exposition de Bonnard, et l'exemple de Bissière lui feront cependant choisir la peinture.

De 1940 à 1947, elle vit au Brésil où elle s'est réfugiée pour fuir la guerre.
De retour à Paris, elle participe à de nombreuses expositions en France et à l'étranger.