Jacques Lassaigne, Guy Weelen
Ecrivain(s)
Résumé
Marie-Hélène Vieira da Silva est née au Portugal (Lisbonne, 1908). Elle vint à Paris à vingt ans, persuadée qu'elle y trouverait la peinture qu'elle imaginait.
Quelques heures après son arrivée, elle s'inscrit à L'Académie de la Grande Chaumière où elle rencontre Arpad Szenes, peintre d'origine hongroise, qu'elle épousera en 1930 ; Marie-Hélène Vieira da Silva a la grande opportunité de faire sa première exposition dans la galerie dirigée par Jeanne Bucher (1932), avec laquelle elle se lie d'amitié. Devenue apatride par mariage, elle se réfugie au Portugal en 1939, puis devant les incertitudes de la politique menée par le gouvernement portugais d'alors à l'égard de l'Allemagne, en 1940, elle gagne le Brésil pour ne revenir en France qu'après la guerre : l'exil aura duré sept ans. A la disparition de Jeanne Bucher, le célèbre marchand Pierre Loeb l'invite à exposer dans sa galerie (1949).
Et l'obtient en 1956.Elle demande sa naturalisation.
Sur le plan des origines, comme de l'esthétique, l'œuvre de Vieira da Silva est une victoire du cosmopolitisme. Comme elle se plaît à le dire, les influences auxquelles elle est soumise « sont diverses et contradictoires », et elle a pris son grain là où il lui a plu de le prendre.
Avec ses parents elle sillonne l'Europe. C'est en1928 qu'elle entreprend son Grand tour et découvre avec ravissement l'École siennoise.
La peinture se présente à elle surtout comme un engagement total de soi mais encore comme un instrument de connaissance.