Hervé Le Goff
Photographe(s)
Résumé
Formé au Japon dans les années 1960, confronté à la scène artistique new-yorkaise des deux décennies 1970-1980, Ko Si-Chi figure au premier rang de la photographie taiwanaise d'aujourd'hui.
La danse moderne qu'il découvre à Tokyo sera le premier territoire investi par Ko Si-Chi, il lui devra son début de notoriété. Exposé une première fois à Hawaï, Ko Si-Chi est bientôt conduit à travailler avec les plus grandes compagnies des États-Unis qui lui permettent de développer un travail personnel sur les corps et la lumière.
Le professionnel choyé par la mode et les agences de publicité de Manhattan décide à la fin des années 1970 de fermer son studio d'Union Square pour parcourir le monde en toute liberté.
Il réalise alors une œuvre intime et singulière, dédiée aux formes et aux couleurs offertes par les rivages méditerranéens, les déserts africains, la Chine continentale et son île natale.
Son travail, mis en valeur par le procédé Dye transfer est immédiatement reconnu par le circuit des galeries de Los Angeles, New York et Taipei qui l'exposent et le vendent. Aucun livre n'avait à ce jour rassemblé cette production récente qu'ont révélée plusieurs institutions et galeries américaines et asiatiques que Ko Si-Chi continue d'enrichir de voyages et de projets.
Étranger aux tendances plasticiennes contemporaines, revenu de la perception humaniste de ses années de jeunesse, Ko Si-Chi reste un artiste inclassable dont les photographies « sont ce qu'elles nous montrent, sans équivoque, avec une fidélité telle qu'on se demande au bout du compte si on ne rêve pas, avec la sensation étrange que le temps s'est figé et que l'instant devient éternité. » (Gao Xingjian). Outre le parcours atypique de l'artiste, l'ouvrage présente en pleines pages grand format l'essentiel d'une œuvre impressionniste encore inédite en Europe.