Pierre Cabanne
Ecrivain(s)
Artiste(s)
Résumé
Quand Chu Teh-Chun peint il s'enveloppe des rythmes et des couleurs de la nature, il se fond dans les remous, les fulgurances et les résonnances de sa vision qu'il domine aussi.
Il est dans le monde où naissent ses tableaux aui sont comme des coulées, des éclatement ou des torbillons de lumière. Ainsi son langage de peintre est-il issu des phénomènes quand il ne les crée pas lui même par la violence , la ferveur et l'ardeur, ou plus simplement par une sorte de symbiose poètique.
Chinois du Jiang Su, étudiant à l célèbre Ecole des beaux-arts de Hangzhou, professeur à Nanjing puis à Taipei, mais Parisien depuis 1955, il n'a pas oublié les leçons des artistes Song, ces maîtres de la nature qui méditaient longuement sur elle avant d'en restituer l'essntiel, et l'éternel, à l'atelier.
Depuis qu'il a reçu , peu après son arrivée à Paris, le choc de Nicolas de Staël, Chu Teh-Chun est abstrait, c'est dire que, comme chez ce dernier, sa peinture sans perdre le contact avec le réel, est venue au monde, à la fois par loa stimulation et par l'effusion. Elle est action, et cette action qui engage la totalité des sens, enfere le temps, celui qui passe et celuiqu'il fait, dans le vaste, l'ouvert et l'illimité du mouvant.
Chu Teh-Chun, qui expose dans le monde entier, a bénéficié, en 1987, d'une importante exposition rétrospective au musée de Tapei à Taiwan qu'il avait quitté trente ans plus tôt.