Eryck de Rubercy
Ecrivain(s)
Artiste(s)
Résumé
Fasciné par Cézanne, et obsédé par le volume et la structure, Braque obtient dès 1908 d'Henry Kahnweiler sa première exposition personnelle accompagnée d'un catalogue préfacé par Apollinaire. Entre 1909 et 1912, il développe ses recherches cubistes aux côtés de Picasso, et aboutit à une dissociation de la couleur et de la forme.
L'étape suivante est la réconciliation de la couleur et de la courbe avec la géométrie cubiste. Il ne se limite plus à la nature morte, et retrouve le corps et le paysage.
André Malraux relève dans ses Oraisons Funèbres, le « lien de ce génie avec la révolution picturale la plus importante du siècle, au rôle décisif joué par Braque dans la destruction de l'imitation des objets et des spectacles. Et sans doute le caractère le plus pénétrant de son art est-il de joindre, à une liberté éclatante et proclamée, une domination des moyens de cette liberté, sans égale dans la peinture contemporaine. »
Car l'art de Braque établit avec force le fait que la peinture n'est pas un art d'imitation et qu'elle n'exerce tous ses pouvoirs qu'en instituant un « fait plastique pur ».