Maryline Desbiolles
Ecrivain(s)
Artiste(s)
Résumé
Pour Maryline Desbiolles, « Pagès inverse le lieu commun de la sculpture, il ne retient pas le mouvement en le figeant une bonne fois pour toute, il donne du mouvement à ce qui n'en a pas, tant et si bien que la pierre, le bois, le béton ou le fil de fer acquièrent la fragilité de la chair, l'incertain du vivant. »
La découverte des Nouveaux Réalistes lui permet de se doter d’une plus grande liberté de création. Il développe un travail basé sur des arrangements de matériaux, souvent présentés dans un cadre naturel. Ces « installations » des années 1970 vont dans le sens de la radicalisation de la sculpture et de l’abandon du socle : l’abri de jardin ou des déclinaisons associant briques et bûches, des combinaisons de carrelages et de gravier… Ces recherches plastiques et son amitié avec Claude Viallat le rapprochent de jeunes artistes ayant entrepris une déconstruction de la Peinture et qui préfigurent le mouvement Support-Surface, mais en 1969 il refusera de participer à l’exposition fondatrice de ce groupe.
En 1983, le Centre Pompidou lui consacre une importante exposition. Cette reconnaissance lui permet de s’installer dans un vaste atelier-hangar et de renforcer son équipement pour pouvoir travailler sur de grandes dimensions. Il réalise des pièces de métal qui associent bidons et « buissons » de fer et construit des colonnes de pierre et maçonnerie dont le processus se retrouve dans La pierre à l’éperon, commandée par l’École des Mines d’Alès en 1993. Il installe en 1986 le Cheminement de fûts 222 flowers sur la colline du château d’Edimbourg, et réalise en 1989 la Colonne 1989 de l’hôtel d’Albret à Paris à l’occasion des commémorations du Bicentenaire de la Révolution française, celle-ci participe de l’architecture du lieu autant que du contexte historique.
Ses œuvres monumentales – commandes publiques ou privées – font écho au paysage naturel ou urbain auxquels elles sont destinées.