Ah, ces Flamands !

Revue Ah! n° 12, Sous la direction de Geert van Istendael, Étienne Vermeersch, Jan Fabre, Alain Platel et autres

EAN: 9782702209615 2011 160 pages broche

Résumé

Livre composé par Geert van Istendael

Voici une certaine idée de la Flandre. Ou plutôt : certaines idées de la Flandre.
Car la Flandre, comme toute autre identité qui adhère à la gestion  démocratique de la chose publique, est assez insaisissable, imprévisible et  déconcertante.
Elle n'est pas ce mégalithe menaçant à côté de Bruxelles, cette énorme  pierre sombre, égale, uniforme, qui risque à chaque instant de se mettre en branle pour écraser tout ce qui se trouve sur son chemin, sans que personne ne puisse plus l'arrêter.

Ah, ces Flamands! propose un éventail d'opinions et de conceptions de la Flandre, écrites par des Flamands d'horizons différents et par deux francophones.

Il est impossible de présenter une image de la Flandre sans y associer ses écrivains.
Ils écrivent vertement ce qu'ils pensent et en Flandre participent pleinement au débat public. Leurs propos ne sont pas toujours très appréciés du monde politique, parce que leur conception de l'avenir de la Belgique va souvent à l'encontre d'une pensée unique et des idées à la mode.
Leur parole, leur fonction critique, leur discours parfois dérangeant, tout cela trouve un écho dans les médias spécialisés, la radio, la télévision. Et dans ce volume.

Il y a, quelle horreur, un flamingant dans la bande, un vrai !
J'ai voulu proposer au lecteur francophone une étude claire, nette, logique, compréhensible et surtout démocratique de cette conception souvent mal connue, mal comprise et donc rejetée sans être soumise à une étude approfondie : le flamingantisme. Mais le flamingantisme, lui aussi, est multiforme.
Certaines analyses sociologiques et économiques vont surprendre le lecteur.

La Flandre profonde est-elle encore catholique ? Eh bien non, c'est une région aux fortes traditions chrétiennes, qui s'est sécularisée en profondeur. Les mutations  subies par les puissantes organisations chrétiennes flamandes - aujourd'hui devenues des machines efficaces,  modernes, décomplexées et progressistes - doivent être considérées comme la véritable révolution tranquille de la Flandre.

Le lecteur appréciera l'analyse objective et irréfutable des chiffres sur les transferts nord-sud en matière de sécurité sociale, chiffres qu'une certaine partie des élites flamandes refuse opiniâtrement
le reconnaître.

Il y a enfin, ces artistes, ces chorégraphes, ces metteurs en scène, qui font la renommée de la Flandre sur les scènes internationales, d'Avignon à Berlin, de Paris à New York, du Mexique à la Chine.
Là encore, leur démarche dépasse la dimension purement esthétique.
Ils expriment leurs opinions sur la Mère Flandre, sur le repli identitaire, sur l'ouverture d'esprit (sans crainte de perdre le sens du terroir), sur le privilège de travailler à partir de ce carrefour doté d'incroyables potentialités qu'est la Flandre et sur le refus catégorique du rejet de l'autre.

Voilà une Flandre qui ne reniera jamais ses racines, mais qui embrasse tout aussi bien la terrible beauté de ce monde globalisé du XXIe siècle.
Le temps d'aimer la Flandre comme si elle était encore rurale, douce, soumise et innocente est révolu.
Le temps de détester la Flandre comme berceau de valeurs rétrogrades et d'idéologies douteuses, voire franchement infréquentables, ce temps, lui aussi, est révolu. Voici le temps de connaître la Flandre.
Commençons par les images que cette revue nous offre. Et puis, on verra.

Geert van Istendael.