Lydia Harambourg
Ecrivain(s)
Résumé
Chinois de Pékin, Wang Yan Cheng vit et travaille à Paris et à Pékin où il a récemment réalisé une peinture monumentale pour l'Opéra de Pékin.
L'héritage calligraphique et la tradition plastique occidentale s'interpénètrent dans une œuvre exprimant la nature cosmique et universelle.
Si l'abstraction n'a aucun sens pour un peintre chinois, Wang Yan Cheng retrouve les grands rythmes de la nature décelés chez Cézanne, tandis qu'il a assimilé les leçons de la peinture occidentale des grands maîtres étudiés dans les musées européens.
Ses peintures s'embrasent sous l'assaut de gestes fougueux mais dominés, pour dire les brumes, les cimes des pins enveloppés dans les vapeurs, l'humus de la terre, le frémissement de l'eau, la lune et l'immensité du ciel et de l'océan.
Vécue de l'intérieur, sa vision s'écrit dans le ruissellement de la couleur qui prend possession de l'espace pictural, construit par strates, dans une matière sensuelle jusqu'à l'effusion.
Wang Yan Cheng tend à l'osmose avec l'espace réel. Réels ou imaginaires, ses paysages naissent d'expériences existentielles, d'émotions vécues, de souvenirs, d'une mémoire ancestrale dans laquelle le taoïsme s'accorde aux énergies originelles, aux forces élémentaires qui régissent le monde.
Ses équivalences formelles et colorées participent physiquement au mystère de l'univers dont elles traduisent la respiration secrète.