Christine Buci-Glucksmann, Gérard-Georges Lemaire, Pascale Lismonde
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Artiste(s)
Résumé
« Que la forme soit énergie, la ligne vecteur et la couleur affect d’univers, tel est le propre de tout art cosmique. Car de Monet à Matisse, de Pollock à Paul Klee, la peinture n’est qu’un travail de forces conflictuelles. […] Entre abstraction et figuration, elle dessine toujours une « cosmogenèse » de l’univers, explorant ses souffles et ses rythmes en une physique de mondes pluriels.
« Telle est précisément la peinture de Jean-Claude Van Blime, qui parcourt toutes les énergies colorées du temps, du ciel et de la terre, dans une recherche des textures et des tableaux de rythmes, où la plasticité et la musique se rejoignent, dans leur montée (Verdi), leur descente (Debussy) ou leur cœur volcanique en fusion (Rachmaninov, Haendel).
«Tantôt lourde, tellurique et emmêlée, tantôt légère et fluide comme une Blue note, la matière est dans tous ses états, traversée par une multitude d’univers et de rhizomes picturaux, où l’immanence du monde devient celle de l’art. »
Extrait du texte de Christine Buci-Glucksmann
« Il y a chez lui une dose importante d’instinct (Guillaume Apollinaire parlait de « cubisme instinctif ») et puis un élan vital, spontané, dynamique. […] Pour se convaincre, il convient d’examiner comment il a dégagé de grands thèmes qui sous-tendent son activité. Le premier et vraisemblablement le plus prégnant est la musique. L’analogie qu’il établit avec insistance entre le mouvement de sa main, fluide et large, heurté et nerveux, et les mouvements d’un morceau de musique n’est que trop évidente. Tout n’est ici que rythmes, crescendo, harmonies et beauté qui se décrète en soi et pour soi. Une beauté qui est essentiellement dionysiaque. »
Extrait du texte de Gérard-Georges Lemaire