Gloria Picazo
Ecrivain(s)
Artiste(s)
Résumé
Josep Riera I Arago naît à Barcelone en 1954.
Parallèlement à ses études universitaires il de consacre à la création picturale.
Tenté par un enseignement orthodoxe de l'art, il s'inscrit à l'École des Beaux-arts de Barcelone. Il n'en suivra les cours que six mois ; préférant assumer seul, en autodidacte, sa formation artistique.
A ses débuts, c'est dans le grenier de la maison familiale qu'il installe son atelier. Lieu magique, bric- à- brac de reliques et d'objets insolites : on constatera que ce choix, en l'occurrence, n'est pas fortuit.
A 31 ans, il expose à la galerie Joan Prats à Barcelone.
Alors qu'il commence par la peinture, Riera I Arago est, comme la plupart des artistes du xxe siècle, fasciné par l'œuvre de Cézanne, en particulier par la série des baigneuses qui témoignait d'une perception nouvelle exprimant un nouveau rapport entre personnages et environnement.
Il interroge aussi l'œuvre de Matisse en réalisant une série de fenêtres et beaucoup de nus éminins.Cherchant à se relier à l'histoire de l'art, il la visite de fond en comble. Il va même jusqu'à dessiner suer des papiers manuscrits de l'époque de Vélasquez et se Goya.
Paul Klee est également un repère cardinal pour l'artiste qui au départ inclut dans son vocabulaire esthétique une multitude de signes et de symboles à la manière de son aîné. Souvent présentes, l'échelle et la lune évoquent aussi le vocabulaire de Miró.
L'échelle : symbole de l'axe du monde, union des contraires (terre/ciel). Dans l'œuvre de Chagall ce symbole peut aussi avoir la même signification.
Très vite Riera I Arago évolue vers la sculpture ou l'assemblage de toutes sortes de matériaux : bois, carton, toile, métal...
Son langage symbolique s'affirme comme s'exprime parallèlement son obsession des engins susceptibles de voler ou de naviguer mais considérés sous de la dysfonction. Ce sont ses Zeppelins, avions, bateaux et sous-marins qui doivent assumer leur incapacité à voler ou à naviguer. Allusion peut-être aussi à la défaillance de l'homme face à la machine.
En sculpture, comme en peinture, ce décalage lui donne toutes libertés : les sous-marins volent, les zeppelins naviguent et les avions sont toujours à l'arrêt, à terre. Ce n'est pas au premier degré que ces formes et objets sont choisis et perçus mais plutôt comme le vocabulaire de métaphores que s'est forgé l'artiste-poète.