Guy Renne

Thérèse Renne

Ecrivain(s)

Artiste(s)

EAN: 9782702207963 2005 120 pages broché souple rabats

Résumé

Inscrit à l'école des Beaux-Arts en 1944, Guy Renne né en 1925 à Moulins (Allier) dans une famille bourgeoise d'origine paysanne, en rejette rapidement l'enseignement académique sclérosé. Il possède déjà, en autodidacte, une grande sûreté de dessin et une bonne pratique de la peinture et préfère fréquenter le Louvre, y découvrant ses maîtres paysagistes comme Ruysdaël, Troyon, Corot ;  classiques : Rembrandt, Ingres ; et  grands  romantiques : Delacroix, Géricault, entre autres.

Au cours de ses déambulations au cœur de la capitale, Guy Renne s'attarde longuement devant les grands témoins du Moyen Age, période architecturale qu'il préfère : la Conciergerie, la Sainte- Chapelle, Notre-Dame de Paris. Après la guerre et jusqu'en 1952 il vit essentiellement en Bourbonnais et crée, sur le motif, des paysages ; à l'atelier, des portraits de villageois hauts en couleur. Concurremment, sa verve de caricaturiste – naissante dès ses dessins d'écoliers – se déploie librement, soutenue par son sens de l'observation et de l'humour, sans trace d'ironie blessante. Il y révèle une approche perspicace et cocasse des êtres, mais bienveillante.

Au cours de quelques séjours à Paris, il fréquente les galeries, découvre Gauguin, les Fauves, Cézanne. Il s'en inspire dans des natures mortes, paysages et scènes. Les cubistes retiennent aussi son attention, surtout Braque et Juan Gris. De là naissent ses premières toiles à tendance non figurative : un vrai combat pour s'affirmer dans des œuvres que son entourage ne comprend pas.

Il faut noter aussi comme un événement marquant de son aventure picturale dès 1948, sa rencontre dans l'atelier du sculpteur Mermet à Vichy avec Georges Jeanclos - un esprit frère.
C'est donc à la fois dans la nature, la tradition, et la modernité que l'œil et l'esprit de cet autodidacte de la peinture capteront et assimileront les enseignements nécessaires à la création.

1959 marque un tournant important dans la vie et l'œuvre de Guy Renne. Il acquiert au cœur du village une maison modeste qu'il magnifiera. En guise de jardin, il transformera l'ancienne carrière en une véritable création architecturale dans laquelle il construira son atelier, plus grand que le précédent et en contact avec un morceau de nature « apprivoisée », avec de grands arbres.
De l'art contemporain il retiendra, entre autres, les leçons de Braque, Tàpies et Poliakoff. Mais il trouvera surtout un esprit frère en Nicolas de Staël qui a fasciné toute une génération d'artistes. En 1977, Guy Renne se penche sur le thème des baigneuses. Les premières grandes Baigneuses sur toiles de moyen ou grand format, peintes en général dans le sens horizontal, s'inspirent directement des éléments de la nature : l'eau, la terre, l'air et des heures du jour et des saisons.
On ne peut toutefois pas dissocier le corps du fond sur lequel il s'inscrit : une fusion totale de l'un et l'autre grâce à un travail de transparence de la matière colorée, sans épaisseur, tendant parfois à une quasi monochromie.

Dans les toutes dernières années de sa vie et même dans les tout derniers mois, Guy Renne crée encore des œuvres que la mort venue l'on peut considérer comme testamentaires.