REGARDS CROISÉS

Roland-Garros 2016

Artiste(s)

EAN: 9782702210925 5 avril 2017 128 pages relié, carton brut, demi-dos toilé

Résumé

Pendant trois semaines, deux éminents photographes se sont plongés dans le monde singulier du tournoi de Roland-Garros, dont ils ne connaissaient presque rien. A l’une revenait de “photographier les gens”. Céline Clanet a donc choisi d’explorer les abords des courts, les gradins, les coursives, les fosses, les studios de télévision, et d’observer ainsi employés du tournoi, joueurs sur les courts et public. Tous ces amoureux du tennis et de son spectacle ne se doutaient pas qu’à ses yeux ils composaient une scène des plus fascinantes, incarnant les tensions, les silences et les intensités que peuvent donner à voir les meilleurs matches. Les corps épuisés, les visages abandonnés à la contemplation ou à la concentration ont dessiné jour après jour le tableau captivant d’un monde ardent.

A l’autre, Jérôme Bryon, est donnée la consigne de « photographier les lieux », partant du constat que du vide naît le plein. La première fois que Jérôme Bryon s’est rendu à Roland-Garros, quelques semaines avant la déferlante des jardiniers, décorateurs, techniciens, il était tout seul. Au début c'était calme, puis le chantier a commencé. Aucune beauté apparente, son parfait terrain de jeu. Enfin le tournoi a démarré entraînant la cohorte des joueurs et des spectateurs. Tout s’est mis en marche. Le photographe tenta de se réfugier dans la végétation pour fuir les gens, puis est née l’envie d’exprimer cette foule multicolore en points flous... pour la rendre plus douce. Et il y a eu les nuits et leurs silences monochromatiques et ces longs crépuscules où Roland-Garros a le goût d’une bulle de champagne. Mais comme le photographe shoote très peu, il lui est arrivé repartir bredouille. Tout au long de ce travail, le réel l’a emmené plus loin qu’il n’aurait imaginé, le faisant voyager tout en restant sur place. Entre abstraction et réalité, il pratique une photographie très lente, crée une fusion très intime avec le réel. Ses images ne sont donc jamais retouchées, preuve de l’affirmation d’un regard.