Andreas Franzke
Ecrivain(s)
Artiste(s)
Résumé
Né le 1er juillet 1888 à Florence et mort à Meudon le 21 avril 1971, Alberto Magnelli occupa une place décisive dans le courant de l'abstraction.
En parallèle de ses études techniques, il s'est initié seul à la peinture après avoir découvert les œuvres de Masaccio, Uccello et Piero Della Francesca fasciné par le jeu des vides et des pleins.
En 1913, Magnelli fréquenta les artistes futuristes Boccioni, Marinetti, Carra et Papini mais n'adhéra pas à leur groupe. Au cours d'un séjour à Paris l'année suivante, il fit la connaissance de Max Jacob, Apollinaire, Picasso, Léger, Gris et Archipenko. Toutefois, au cours de cette période, il peignait encore des œuvres figuratives tout en engageant des recherches sur la composition spatiale, le découpage de la forme, des aplats et des cernes en appliquant un langage synthétique.
Ce ne fut qu'en 1915, un an après son retour en Italie, qu'il peignit des tableaux résolument abstraits en les désignant des termes "art inventé".
De 1920 à 1930, lorsque l'Europe fut confrontée aux incertitudes d'après-guerre, il revint à la représentation du monde réel sans toutefois renoncer totalement à l'abstraction en représentant des objets par des signes colorés cernés de blanc.
Après son retour à Paris en 1931, la Galerie Pierre montre ses œuvres à Paris en 1934 et à New York en 1937.
A partir de 1935, il parvint à un accomplissement de son langage abstrait.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Magnelli chercha refuge près de Grasse où il se retrouva en compagnie de Sonia Delaunay, Jean Arp et Sophie Taueber. Il travailla alors intensément le noir, le brun et le bleu.
À la fin de la guerre, il influence de nombreux peintres, dont Gilioli, Mortensen, Deyrolle ou Vasarely. Au fur et à mesure de sa carrière, Magnelli accentue la simplicité de la forme dans ses œuvres tout en manifestant son amour de la vie sans jamais se départir d'une discrétion qu'il cultiva tout au long de son existence.