Picasso, Linogravures

Wilhelm Boeck

Ecrivain(s)

Artiste(s)

EAN: non renseigné 1962 204 pages

Résumé

On ignore par quel hasard Picasso est venu à la technique du lino. De même que l'année précédente il s'était mis à peindre le portrait de l'Arlésienne avec des plumes de pigeons ramassées sur le sol de « La Californie », sa villa de Cannes, de même – ce qui correspond bien aux habitudes de Picasso – il a dû utiliser la gravure sur lino, abstraction faite des nécessités artistiques, sans que cela revête aucune signification manifeste.

Lorsque l'on compare les aquatintes de la Tauromaquia, si vivantes, souples et flexibles, aux dessins au pinceau pour les gravures sur lino, d'une autorité tellement évidente, une différence fondamentale se fait jour. Ces derniers sont plus drus, plus concis, plus lourds aussi, traités par à plats, d'un effet de silhouette caractéristique. Pour accorder le sujet aux surfaces de la gravure, l'artiste emploie les moyens les plus divers.

Bien qu'auparavant il n'ait exécuté de gravures sur bois que de façon exceptionnelle, il domine bientôt la nouvelle technique.

Docile, la matière se soumet et il en interprète les lois avec une maîtrise de grand style. Que se soit par l'emploi de plusieurs planches de différentes couleurs, ou bien à l'aide d'une même planche, modifiée selon ses besoins, lignes et surfaces se combinent à des motifs décoratifs et pittoresques qui réagissent les uns sur les autres. Une sorte de type idéal de la composition colorée – qui n'est pas sans rappeler la disposition des ocres, des bruns et des noirs sur les vases grecs – est créé malgré d'importantes modifications de la répartition des tons, comblant ainsi, inexplicablement, les exigences de la technique.

385 x 320
45 reproductions

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