Le Siècle de François 1e

Ecrivain(s)

EAN: 9782702210413 Septembre 2015 248 pages broché

Résumé

A l’heure où l’année 2015 s’annonce sous les auspices de la double célébration des 500 ans de l’avènement au trône de François Ier et de la victoire de Marignan, Chantilly par l’exposition « Le Siècle de François Ier » nourrit une ambition particulière.
Il s’agit de montrer comment ce monarque, victorieux d’abord à Marignan en 1515, puis défait à Pavie dix ans plus tard, sauve son règne en devenant l’ami des arts et le protecteur des lettres. Il oeuvre ainsi pour la postérité au service de la culture et de l’humanisme. François Ier, entouré d’érudits et de savants, attirant à lui les plus grands artistes de son temps, fonde des institutions vivantes encore aujourd’hui (le Collège de France, les collections publiques), encourage la diffusion du livre et stabilise la langue. Les figures accompagnant cette Renaissance française dans les arts et les lettres sont aussi célèbres que prestigieuses : des érudits comme Guillaume Budé, des écrivains comme Clément Marot, Etienne Dolet, des pionniers comme Henri Estienne, Ambroise Paré, des artistes comme Leonard de Vinci, Primatice.
François Ier devient le prince de la Renaissance par excellence. L’exposition Le Siècle de François Ier s’attache à décrire ce parcours qui transforme une défaite politique en une victoire culturelle et fonde la relation si typiquement Française entre pouvoir et culture. Elle s’attache particulièrement à deux visages de cette passion culturelle, au coeur du propos de l’exposition : les livres du Roi et les liens de François Ier avec les humanistes de son temps.
Naturellement il est d’autres lieux en France associés à la mémoire de ce monarque (Blois, Fontainebleau). Mais aucun d’entre eux ne possède l’extraordinaire concentration de collections artistiques et de livres à même de servir ce propos. Et la similitude est grande entre François Ier, Roi de France mécène, et le duc d’Aumale, fils du dernier roi des Français et immense collectionneur. Elle peut se résumer par le détournement d’une formule célèbre : se faire une certaine idée de la France c’est se faire une certaine idée de sa culture.
Cette ambition est au coeur du règne de François Ier comme de l’ambition d’Aumale pour Chantilly en tant que monument de l’art Français. Une convergence particulièrement marquante dans le domaine du livre. Par la grâce d’Henri d’Orléans, plus grand bibliophile de son temps, son Cabinet des Livres abrite la plus grande collection ayant appartenus à François Ier, hors de l’institution héritière des collections royales la BnF.
Au carrefour entre art, savoir et pouvoir, François Ier fonde une tradition française, faite d’ouverture et d’apports extérieurs, mobilisant toutes les disciplines, inventant les arts et les lettres au sens moderne, faisant souffler l’esprit de la Renaissance depuis la typographie, jusqu’à la littérature en passant par l’édition.
Cette exposition se veut l’hommage que le duc d’Aumale aurait voulu rendre à un grand homme de culture et à un grand Français : François Ier.