Kallos

Philippe-Alain Michaud

Ecrivain(s)

Artiste(s)

EAN: 9782702203187 200 pages relié pleine toile jaquette

Résumé

Paul Kallos, né en 1928, quitte définitivement la Hongrie, son pays natal, en 1950 pour s'installer à Paris.

A vingt deux ans il a déjà connu l'horreur des camps de concentration nazis (Auschwitz, 1944).

En 1950, Paris apparaît comme la capitale de l'art moderne : là vivent les surréalistes et Picasso, dont le prestige est immense aux yeux des jeunes artistes. Là se trouvent les grandes galeries, les grands marchands. Pierre Loeb est l'un d'eux qui depuis l'ouverture de sa galerie en 1924, a exposé dès avant 1930 les surréalistes : man Ray, Paul Klee, André Masson, Max Ernst, de Chirico, etc., puis Braque, Giacometti, Brauner, Matisse, Lam, Michaux. Il s'est taillé une réputation de découvreur : la première exposition de Miro en 1924, Balthus en 1934, puis Zao Wou-Ki, Vieira da Silva, Riopelle, et en 1955 Paul Kallos et Bernard Dufour.

Pierre Loeb écrit dans le catalogue : Paul Kallos est, je pense, parmi les jeunes, l'un de ceux qui, avec un sens de leur époque, restent les peintres dignes de la grande tradition, celle qui, finalement, au-delà de toutes les expériences et de toutes les modes est la pérennité de la peinture.
Très vite, l'œuvre de Paul Kallos est présentée à Londres, New York, Tokyo, Bâle, Stockholm, Tel Aviv, etc. En 1964, Paul Kallos apparaît déjà comme un artiste confirmé, choisissant une vois singulière, sans complaisance à l'égard des modes, trouvant sa vivacité dans une oscillation permanente  entre « figuration » et « abstraction ». Marqué par l'empreinte de Cézanne, il élabore des structures spatiales extrêmement précises où la couleur, posée de manière très fluide- à la manière de l'aquarelle - laisse subsister une dimension aléatoire, à l'image de la nature elle-même ou plus généralement de la vie.

Véritable « architecte des transparences », ses Strates accordent au blanc de la toile un rôle matriciel, un peu à la manière de Sam Francis auquel on l'a parfois comparé, mais avec entre autre une rigueur qui fait également penser à son compatriote Hantaï, parti comme lui du surréalisme.