Hiquily

François Jonquet

Ecrivain(s)

Artiste(s)

EAN: 9782702203194 1992 198 pages relié pleine toile jaquette

Résumé

En 1951, Hiquily quittait les Beaux-arts avec en poche un prix de la sculpture grâce à un grand Neptune en tôle - déjà -, persuadé d'avoir fait le tour de l'enseignement prodigué et bien décidé à « tout oublier ».
A considérer ses œuvres, on ne peut se départir de l'impression qu'Hiquily a bien plutôt prolongé sa formation classique qu'il ne l'a reniée. Son style s'en éloignera, mais la base même du classicisme, le mode anthropomorphe, perdurera.
Immédiatement perceptible avant tout dans l'œuvre de Philippe Hiquily est la référence marquée, excessive, obsessionnelle à l'érotisme. La sensualité est déjà à l'œuvre dans l'expérience première quotidienne du travail : il faut l'avoir vu dans ce corps à corps, dans ce combat pour faire plier le métal, le dominer, le « posséder », pour saisir cette dimension foncière de la sculpture sur métal direct.
Pour désigner le métal même, Hiquily use de métaphores sexuelles : l'acier, le fer ont plus de « virilité » que le laiton. Le métal « ne se laisse pas faire », il faut « l'amadouer », et quand il fait briller les laitons, il croit « caresser une femme ».
Sans ambages, il le dit : « Quand je fais une pièce, je l'ai toujours dans la main, je l'ai appuyée sur le ventre, je subis sa chaleur, ses vibrations, sa résistance, je me brûle quelquefois. Il y a contact. Il y a accouplement. »
La sculpture de Hiquily, de sa thématique à sa fabrication, est plongée dans un univers où les pôles masculin et féminin sont parés de leurs attributs mythiques traditionnels.