Lydia Harambourg
Ecrivain(s)
Artiste(s)
Résumé
Jean Couty (1907-1991), fils de maçon originaire de la Creuse, est le plus lyonnais des peintres lyonnais. Il a aimé peindre sa ville, Lyon, surtout Fourvière et la cathédrale Saint-Jean, mais aussi les églises romanes de France et tout naturellement les hommes et les femmes (anonymes ou figures célèbres) qu'il a côtoyés.
Mais Paris l'attire et c'est Katia Granoff, rencontrée à Lyon pendant la guerre, qui lui donne sa chance en montrant une exposition personnelle dès 1945 dans sa galerie parisienne.
C'est là que Picasso aurait admiré le Benedicite et déclaré au peintre : « Plus personne ne peint comme ça aujourd'hui ! »
Lauréat du grand Prix des Peintres Témoins de leur Temps » à Paris, en 1975 avec sa toile Le chantier du métro, Couty n'en est pas moins considéré par ses pairs comme un « mystique » et l'un des successeurs de l'humanisme d'un Courbet et du mysticisme expressif d'un Rouault.
Il fréquente en effet le mouvement de la résistance chrétienne « Temps présent » dans lequel il se lie d'amitié avec Stanislas Fumet, Emmanuel Mounier, Hubert Beuve-Méry ou encore Simone Weil.
Son œuvre traite de thèmes directement inspirés par le labeur des hommes, la splendeur du paysage et la puissance du sentiment religieux. Si l'on réunissait bout à bout chaque toile, on obtiendrait une grande fresque d'un lyrisme étonnant, à la fois réaliste, dramatique, mais aussi plein d'espoir.
L'objectif de Couty n'est pas de délivrer un message. Plus humblement, il veut grâce à son art, témoigner du temps présent. Pour lui chaque sujet est digne d'être sur une toile : des filles de joie aux ouvriers du métro, du baptême dans une église de campagne aux fastes des funérailles papales.