Jean-Clarence Lambert
Ecrivain(s)
Artiste(s)
Résumé
Constant Anton Nieuwenhuys, dit Constant, est né en 1920 à Amsterdam. Très jeune il s'intéresse à la peinture, visite les musées et se passionne pour Rembrandt, Vermeer, Picasso, Van Dongen qui influenceront ses premières oeuvres - dont quelques-unes sont, dans les moments difficiles, réalisés sur des toiles de sacs à sucre.
Artiste pluridisciplinaire, Constant est à la fois peintre, sculpteur, architecte, écrivain, musicien.
Après avoir suivi les cours d'une école d'art industriel, Constant entre à l'Académie royale d'Amsterdam en 1940 pour y rester deux années.
En 1946, au cours d'un voyage à Paris, il découvre l'œuvre de Joan Miro et fait la connaissance d'Asger Jorn, deux rencontres qui l'orientent vers une peinture spontanée et antiacadémique.
En 1948, se fonde sur son instigation le groupe expérimental REFLEX, dont les membres se rallient peu de temps après au mouvement COBRA.
C'est à Paris, le 8 novembre 1948, à la table d'un café, en face Notre-Dame que COBRA fut créé par les écrivains belges Christian Dotrement et Joseph Noiret, Le Danois Asger Jorn, les Hollandais Karel Appel, Constant et Corneille. Le Belge Alechensky se joint à eux en 1949.
Contant en rédige le manifeste en forme de plaidoyer "pour un art spontané, compréhensible et accessible à tous à l'encontre des phénomènes de mode de moment, l'abstraction et le surréalisme."
Ce mouvement n'a duré que quatre années, jusqu'en 1952.
Pour Constant, le rôle des galeries, puissante après-guerre, n'est pas étranger à cette dissolution du mouvement pour avoir contribué à estomper la solidarité entre artistes.
Après cette expérience, Constant s'installe à Londres. Son art évolue vers l'abstraction géométrique, ses tableaux sont "de plus en plus simples, moins chaotiques, moins romantiques pour aller jusqu'à se réduire à des tableaux unis et peints au pistolet."
À partir de 1953, sa curiosité le conduit à des recherches originales d'architecture et d'urbanisme. Constant explique: je voulais entrer dans l'espace.
Il conçoit et réalise les maquettes de New Babylon, ville utopique, ludique, négation de la "ville utilitaire."
Les années 70 marquent le vrai retour de Constant à la peinture avec des séries de mises en scène picturales autour des thèmes du pouvoir: l'insurrection, l'interrogatoire, le procès, la liberté insultant le peuple , et l'amour.
Constant a ensuite poursuivit son oeuvre en analysant toujours les techniques de ses prédécesseurs Véronèse, Rubens, Delacroix, Cézanne