Lydia Harambourg
Ecrivain(s)
Artiste(s)
Résumé
Né en Anjou en 1929 de parents artistes peintres, André Brasilier s'est tourné lui aussi tout naturellement vers la peinture, dès son plus jeune âge... De son enfance passée dans la propriété familiale de Massé, près de Saumur, Brasilier a gardé la nostalgie de la douceur fluide des lumières de sa patrie angevine.
Élève de Brianchon aux Beaux-Arts, Premier Grand Prix de Rome à 23 ans, il séjourne à la Villa Médicis de 1954 à 1957.
André Brasilier entre très rapidement dans la vie artistique parisienne.
Les salons (Jeune Peinture, Salon d'automne), les expositions, se succèdent en France et à l'étranger.
Comme le dit Bernard de Montgolfier, bien que peignant à partir de la réalité, Brasilier n'est pas un réaliste : « C'est, si l'on veut, la manière toute personnelle de Brasilier d'être non figuratif à l'intérieur de la figuration. »
Peintre « transfiguratif » selon sa définition, il aime la vie et cherche à en donner une représentation plastique chargée d'émotion.
Tout ce qui l'entoure est « propositions plastiques » auxquelles sa peinture confère une réalité picturale.
Son épouse, Chantal d'Hauterives, son cadre de vie, Loupeigne-en-Tardenois, Vallauris, la baie de Cannes, le cheval, la musique, sont des thèmes récurrents pour des transcriptions plastiques qui aident selon son vœu « à voir et à rêver ».
Ses voyages tout particulièrement le Japon participent également à l'épanouissement de son art.
« J'aime peindre la figure humaine. Selon moi, on mesure l'importance
d'un peintre à sa capacité à traiter cette figure humaine. Regardez à quel point la "figure" a permis à des peintres comme Picasso, de Staël ou Bacon de se placer au-dessus de leurs contemporains. J'aime avant tout la vie et sous toutes ses formes. Je ne suis absolument pas un peintre réaliste.
« J'aime que les choses soient suggérées, et même qu'elles paraissent mystérieuses. J'ai l'esprit qui simplifie. J'essaie toujours de donner la quintessence avec peu d'effet, de dire beaucoup avec peu, à la manière des artistes japonais qui se concentrent sur le dépouillement.
« Si la composition est à la base même de toute peinture, au final, elle doit se faire oublier, le public ne doit pas la remarquer. Tout cela caractérise ma peinture, et lui permet sans doute de sensibiliser des personnes
de cultures différentes.»
Une rétrospective lui a été consacrée à l'automne 2006, exposition itinérante dans cinq villes du Japon, succédant à la grande exposition rétrospective de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg en 2005.
Sa vision simplificatrice, voire fugitive, est transposée et sublimée par une franchise des tons et une audace harmonieuse dans des compositions lyriques qui expriment l'équilibre et font de lui un continuateur de la tradition de la peinture française. Internationalement reconnu son œuvre a franchi les frontières dès les années 1980.