Simone Baltaxé

Catherine Gonnard

Ecrivain(s)

Artiste(s)

EAN: 9782702209103 2009 64 pages relié imitlin jaquette

Résumé

Née en 1925, Simone Baltaxé appartient à une génération qui a, plus que d'autres, subi les heurts de l'histoire du XXe siècle mais s'est engagée dans la voie d'un art qui se doit, si ce n'est de changer la vie, du moins de l'améliorer pour tous.

Après avoir commencé ses études à l'école des Arts appliqués de Paris en 1940, elle les poursuit à l'école des Beaux-Arts de Lyon où elle a été contrainte à partir de 1942 de se réfugier et de se cacher.
Elle les achèvera finalement après la guerre à l'Ecole des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'art monumental de Jean Souverbie.

Dans un pays où tout est à reconstruire, les temps sont à l'engagement, engagement pour un monde de paix, à la fois meilleur et plus juste.
C'est dans cet esprit que Simone Baltaxé commence sa vie artistique.
Alors que sa carrière démarrait à peine à Paris, elle se marie en 1951 à Noubar Martayan qu'elle suit au Liban où sa perception de la lumière et de l'espace va transformer son œuvre.

Captivée par tout ce qui relève de l'humain, elle va alors s'attarder sur les marchés, auprès des ouvriers des chantiers, aussi sensible à la vitalité d'une oasis qu'à la détresse des camps palestiniens...
La fresque lui permettra de travailler la verticalité, de relier ses sujets à toutes les légendes humaines, sacralisant la construction d'un pays où la misère est encore omniprésente, mais où l'artiste peut proclamer sa foi en l'humain.
En 1964 à Zouk-Mkhayel, sa rencontre déterminante avec le maître lissier Gergi Audi sera à l'origine d'une cinquantaine de cartons et de  très nombreuses tapisseries.

La tapisserie ouvre en effet à Simone un nouvel espace : associé à une palette limitée, ce matériau la conduit à flirter avec l'abstraction lyrique.
En 1978, la guerre l'oblige à rentrer en France tandis que certaines de ses œuvres vont disparaître dans les bombardements de Beyrouth. À Paris, lieu de deuil, la couleur s'estompe jusqu'à devenir extrêmement ténue. Simone Baltaxé surprend des scènes d'équilibre : patineurs, trapézistes...
Elle exprime la fragilité des êtres dans un monde tout intérieur.