Villes en fêtes

Résumé

Docteur en archéologie et en histoire de l'art, spécialiste de l'anthropologie du rite et de la fête, c'est en ethnologue qu'Yvonne de Siké aborde les divers aspects sociologiques de la fête.

Musique, couleurs, convivialité, lumières, odeurs, commensalité, joie (et même peine) partagée, sont les ingrédients de la fête, qu'elle soit commémorative, religieuse, profane, historique, civique, politique. Qu'elle soit « traditionnelle », renaissante, revivifiée, moderne ou métissée, ludique, rituelle, musicale…, la fête reste, malgré tout une expression d'optimisme, un refuge et un défi : la capacité de « fêter » génère la puissance « magique » d'évoquer et de reproduire, elle participe à la contemplation, cette forme moderne de plaisir de vivre libre de "devoir-vivre".

La ville est un système vivant, un lieu de simultanéité des événements, de rassemblement des personnes, des biens, de pouvoir, de richesses et d'activités festives au même titre qu'un noyau d'effervescence culturelle et commerciale.
Ce lieu privilégié d'échanges et d'interaction accueille la fête, les fêtes, expressions de jouvence et d'éveil de la société, dans la diachronie, expressions de souvenirs autant que de spontanéité, mosaïques prodigieuses de richesses humaines à la fois conflictuelles, autonomes, interdépendantes, produits de métissage et parfois de fusions.

Enfin, la fête est un « art des peuples », une vaste création anonyme chatoyante qui gagne dans les villes toute sa valeur de représentation collective, réelle et irréelle à la fois ; elle puise dans la ville toute sa force consensuelle et détermine ainsi la structure profonde d'une culture, d'une civilisation.

Que la fête soit…