Arpad Szenes

Anne Philipe

Ecrivain(s)

Artiste(s)

EAN: 9782702202951 1991 341 pages relié pleine toile jaquette

Résumé

Arpad Szenes est hongrois d'origine, portugais par le cœur, français par la raison et le cœur puisqu'il a choisi de l'être, brésilien d'adoption car il a été accueilli là-bas pendant les longues années où l'Europe flambait, néanmoins sa  véritable patrie reste la lumière.

D'une famille sensible aux arts - on y comptait alors peintres, sculpteurs, metteur en scène -, une fois son baccalauréat obtenu, il fit ses études à l'académie des beaux-arts de Budapest. L'enseignement y était libéral, et Rippi Ronaï son professeur, avait fréquenté en France, les nabis. Dans la tourmente politique, le constructivisme et le dadaïsme paz l'intermédiaire de Lajos Kassak, lui devinrent familiers. Le sculpteur Desider Bokros lui fit connaître le cubisme et le surréalisme.

Il entreprend de faire le grand tour des capitales européennes où il découvrira en Autriche et en Allemagne les tendances nouvelles. Puis en Italie, il trouve ses racines, des primitifs à Piero della Francesca. Enfin, il touche Paris en 1925, à l'âge de vingt huit ans, très incertain de son sort. La vie difficile qu'il mène, l'humour aidant, ne le rebute pas. Il frôle le traquenard du trait preste et caricatural et en 1928, à la Grande Chaumière, il rencontre une jeune portugaise studieuse, Vieira Da Silva. En 1930, le dessin les réunit.

Le périple qu'il entreprend en peinture est long et scrupuleux, il passe par la géométrie, le surréalisme, la description, l'émotion géométrisée, l'évocation et la suggestion, la métaphore et enfin « l'éclat de la lumière ».

C'est sur les rives du lac Batalon, dont sa mère est originaire, qu'ébloui, il rencontre la lumière qu'il désire inventer. Après son mariage, il trouvera le même éblouissement fervent sur les plages du Portugal. Désormais toute se recherche sera marquée, particulièrement à partir de 1960, par cet événement de la lumière, tant son désir sera d'être aux aguets pour lui tendre le piège de ses toiles afin de la fixer, improbable, impalpable, tendre et mélancolique.

C'est à travers ces œuvres qu'Anne Philipe le discerne. Entre eux est née une amitié enjouée, expérience délicate que l'écrivain dans son texte cherche à restituer avec la finesse qu'on lui connaît, la pudeur qui est  chez elle une forme de la tendresse.

Guy Willem  a écrit de nombreux essais sur la peinture du couple, il a été le commissaire des expositions rétrospectives de l'artiste à la fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne, au Musée d'art moderne de la ville de Paris.