Hélion

Hervé Bize

Ecrivain(s)

Artiste(s)

EAN: 9782702207505 2004 64 pages relié imitlin jaquette

Résumé

Hélion s’attaque à la peinture dans les années 20 à la suite de visites au musée du Louvre où il a été marqué par Poussin et Champaigne. Il expérimente au gré des rencontres (Mondrian, Van Doesburg) pour s'orienter dans la décennie suivante vers le néo-plasticisme dans l’esprit de Mondrian et de Van Doesburg et intégrer lui aussi un projet social et politique.
Hélion pressent rapidement qu’il lui faut ouvrir une fenêtre sur le monde, tandis que la Deuxième Guerre mondiale l’interrompt dans son travail.
À son retour de captivité, en 1943, il reprend là où il s’était arrêté.

L’immédiat après-guerre institue l’abstraction au cœur de l’actualité artistique générale et semble condamner toute tentative de figuration à passer relativement inaperçue ou pire au dénigrement. Hélion se retrouve donc désormais à contre-courant et incompris. Il aborde à sa manière — à l'intersection du vu, du conçu, du réel et de l'imaginaire — les thèmes classiques du nu, de la nature morte, de la vanité, en les imprégnant d'une dimension surréaliste.

Puis à partir de la fin des années 50, après une remarquable série consacrée aux « Bouchers des Halles », Hélion se consacre tout entier à la rue et entreprend  une série d’œuvres en polyptyque, impressionnantes par leurs dimensions. Il y construit les personnages à larges coups de brosses qui semblent onduler et ces figures font corps avec les autres éléments constructifs de l’œuvre.

Dans les années 70, sentant sa vue décliner, il peint avec acharnement, revisite et réinterprète ses thèmes familiers, adaptant son travail à son handicap. Il renouvelle ses armes, notamment sur le plan chromatique, introduisant des rapports particulièrement audacieux, pour composer de nouvelles séquences, de nouvelles phrases : apparaissent les « Suites pucières », nourries de flash-back et d’auto-citations.

Le 14 décembre 1982, il écrit : « Je n’ai plus que 2/10 dans un œil. Rien dans l’autre. Alors je peins pour voir clair. »